L’Hodjat-ul-islam wal-Muslimin Mohammad Reza Dehdast, professeur de l'Université Farhangian, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), à l’occasion de la « Semaine des enseignants » qui débute avec l'anniversaire du martyre du professeur Motahhari, a déclaré : « Les enseignements de ce penseur sont devenus un tremplin pour les soulèvements révolutionnaires contre la corruption et l'oppression du régime Pahlavi. Le martyr Motahhari avait acquis une connaissance complète en matière de « philosophie » et de « logique » dans les cours de l'Ayatollah Seyed Mohammad Hossein Tabatabai. Lorsque le martyr Motahhari parle de « justice divine », cela fait référence à la profondeur et à la source de la théologie chiite, et est en fait, une collection énorme et précieuse de « sujets théologique préliminaires » ancrées dans la philosophie, la logique, le raisonnement et les arguments basés sur la raison et la pensée.
Pour comprendre la valeur de la « Sagesse pure », nous devons nous reporter à l'époque et aux événements des années 40 et 60, où nous avons été confrontés à deux problèmes : Une jeunesse qui hésitait entre la voie de l'Islam et celle des opposants à l'Islam, et les communistes et les socialistes qui tentaient d’entrer dans la société et l’élite intellectuelles iraniennes.
Ressentant la nécessité pour la société, de faire un pas dans la voie des enseignements islamiques, et l'inquiétude que les idées de gauche se développent dans l'atmosphère sociale, un grand homme comme l'Ayatollah Boroujerdi a formé des étudiants dans les centres islamiques, capables de diffuser les principes islamiques, face aux dégâts de la pensée de gauche et du parti communiste.
L'Ayatollah Morteza Motahhari et l’Allameh Tabatabai se sont préparés à entrer dans la société et à diffuser les pensées islamiques parmi les jeunes. Après l’Ayatollah Boroujerdi, cette tâche a été confiée au regretté Ayatollah Khomeiny, le leader de la Révolution islamique.
Le professeur Motahhari a publié divers recueils, de nombreux livres et des articles scientifiques avant la révolution. Le livre « Principes de philosophie et méthode de réalisme » de M. Motahhari a forcé l'ennemi à reculer dans les positions qu’il défendait. Avec ses discours au Hosseiniyeh Ershad, l’Ayatollah Motahhari avec l'aide du Dr Shariati et du Dr Bahanar, a entamé la formation intellectuelle des étudiants.
À l’époque de l’Ayatollah Motahhari, en particulier à l’époque prérévolutionnaire, nous étions confrontés à plusieurs catégories de personnes, des gens sans instruction ou peu instruits qui couraient du matin au soir, pour subvenir à leurs besoins, la classe moyenne, alphabétisée mais peu informée qui ne pouvait pas argumenter face aux doutes ou lors des débats, et des érudits et des penseurs présents à la fois sur le terrain et à l’université.
L’Ayatollah Jafar Sobhani, l'Ayatollah Nasser Makarem Shirazi, L'Ayatollah Vahid Khorasani et l’Allameh Tabatabaei se sont consacrés aux couches alphabétisées qui avaient une vision préliminaire, et au groupe de scientifiques et des élites.
Avant la révolution, nous n’avions pas de programme islamique écrit pour l’orientation culturelle et l’éducation des enfants. Le centre islamique de Qom, pour remédier, a publié le premier magazine pour enfants, sous la direction de l'Ayatollah Jafar Sobhani, de l'Ayatollah Makarem Shirazi et d'un groupe de compagnons. Mais cette démarche n'était pas suffisante et ne pouvait pas donner une réponse globale aux demandes et aux besoins des enfants et des adolescents de l'époque !
Lorsque le professeur Motahari fut confronté à ces lacunes, pour compléter les activités de cette équipe de six personnes, il décida d’écrire les deux volumes du « Dastan Rastan » et le point important était que les histoires et les concepts évoqués dans ces livres, étaient « vrais ». « Rastan » signifie des histoires qui étaient à la fois réelles et dont les héros étaient des gens honnêtes, pour encourager les enfants et les adolescents à « penser de la bonne manière », à choisir « La bonne façon de vivre », à connaitre « La manière de combattre les difficultés et les problèmes », à se soulever contre la tyrannie et à suivre le chemin de la vérité.
Notre « littérature morale » dans le domaine des principes fondamentaux islamiques, s’est manifestée pour la première fois, à cette époque, avec le « Dastan Rastan » du martyr Motahhari, une base, morale et éducative, qui a eu un impact, réel et fort, sur la jeune génération de cette époque.
Les pensées, opinions et expressions du professeur Motahhari constituaient l’essence même de l’écriture intellectuelle.
C'est cette composante qui, d'une part, faisait circuler ses œuvres, ses écrits et ses lettres dans l'espace social et d'autre part, dans le milieu des élites de la société ».